Cet été, immergez-vous dans les plus grands festivals de France et d’Europe avec Arts et Vie ! Des notes enchanteresses de la musique classique aux rythmes enivrants du jazz, en passant par des performances théâtrales captivantes, les plus grands rendez-vous culturels de France et d’Europe vous promettent une expérience passionnante des arts de la scène. Comme chaque année, nous avons conçu autour de ces événements incontournables des itinéraires complets afin de vous permettre une découverte approfondie des régions alentours, tout en laissant la part belle aux moments d’exception convoqués par chaque festival.
Outre nos programmes devenus des grands classiques d’Arts et Vie, autour du festival d’Avignon, des Rencontres musicales d’Évian, ou du festival d’été des Proms à Londres, par exemple, nous vous proposons également cette année de découvrir le festival Rossini à Pesaro et le festival Beethoven à Bonn.
Le prestigieux festival lyrique de Pesaro, dédié aux œuvres de Rossini, célèbrera cette année sa 45e édition, tandis que la ville natale du célèbre compositeur a été désignée capitale de la culture italienne pour l’année 2024. Une occasion parfaite pour (re)découvrir la belle région des Marches, au son de ses opéras les plus renommés comme de ses airs plus méconnus.
Au programme : le centre historique d’Urbino, classé au patrimoine mondial de l’Unesco ; Ravenne et ses mosaïques ; le village médiéval de Gradara… et surtout 3 soirées-opéras dans le cadre du festival.
Si la belle région de la Rhénanie, grâce à son patrimoine culturel d’une richesse incomparable, enchantera les amateurs d’art, d’histoire et d’architecture, le festival Beethoven de Bonn est quant à lui un événement incontournable pour tout mélomane. C’est depuis 1845 que la ville natale du compositeur lui rend hommage, accueillant chaque année les meilleurs orchestres internationaux et les plus célèbres interprètes pour revisiter les plus belles oeuvres de son répertoire.
Au programme : un parcours sur les traces de Beethoven à Bonn ; la cathédrale gothique de Cologne, véritable symbole de la ville ; Coblence et les paysages de la vallée du Haut-Rhin moyen… et surtout 3 soirées de concerts dans le cadre du festival.
Il est de ces chansons qui se font le témoin d’une époque, des pages les plus sombres d’un chapitre de l’histoire que l’on s’impatientait de tourner mais dont les paroles continuent, bien des années après, de résonner dans la mémoire collective. Aujourd’hui encore, dès les toutes premières notes et ses premières paroles (« Hast du etwas Zeit für mich ? Dann singe ich ein Lied für dich », vous vous souvenez ?) , 99 Luftballons rappelle à notre souvenir les années 80 dans leur splendeur, dans toute leur nostalgie comme dans leurs moments les plus obscurs…
Sortie en 1983 en Allemagne de l’Ouest, 99 Luftballons est une chanson du groupe Nena menée par la chanteuse au surnom éponyme, Gabriele Susanne Kerner, qui jouit depuis l’année précédente d’un petit succès national depuis son premier single, Nur geträumt. Lors de la préparation du premier album du groupe, l’idée initiale de 99 Luftballons est venue à Karlo Carges, le guitariste, qui en a écrit les paroles, après avoir assisté à un concert des mythiques Rolling Stones à Berlin-Ouest, en juin 1982 : à la fin de la performance des Stones, des ballons furent lâchés au-dessus de la foule et, alors qu’ils s’envolaient à l’horizon, vers Berlin-Est, Karlo s’était demandé ce qu’il adviendrait si les autorités est-allemandes les prenaient pour des missiles ennemis…
La Guerre Froide fait alors rage entre les blocs de l’Ouest (les américains et leurs alliés) et de l’Est – soviétique. L’escalade des tensions, à coup de menaces d’attaque nucléaire, fait craindre le déclenchement d’une guerre « chaude ». Alors que les soviétiques ont placé leurs missiles SS-20 aux frontières de l’Europe de l’Ouest, le bloc occidental répond par l’installation de missiles Pershing. Le monde entier retient son souffle, la crainte d’une Troisième Guerre mondiale est sur toutes les lèvres, et l’on ne passe pas loin lorsqu’en novembre 1983 : ce qui ne devait être qu’un exercice militaire de l’OTAN est pris au sérieux par l’Est et manque de peu de déclencher l’offensive…
99 Luftballons raconte ainsi l’histoire de 99 ballons de baudruche, lâchés dans le ciel, suspectés d’être des vaisseaux extraterrestres ennemis par un général d’armée, le Captain Kirk, qui envoie une flotte de pilotes à leurs trousses les investiguer et qui, les faisant abattre, marque le coup de départ d’une guerre mondiale dont personne ne sortira vainqueur. La chanson prend fin lorsque le narrateur, marchant sur les ruines du monde, après 99 ans de guerre, découvre un unique ballon, rescapé des combats…
Critique acerbe des deux blocs et leurs dirigeants, condamnant les peuples à la menace constante d’un nouveau conflit destructeur, Nena livre un chant engagé pour la paix qui devient bientôt un tube planétaire. Une rareté pour une chanson rédigée dans la langue de Goethe ! Si une version anglaise sort en mars 1984, le groupe s’en montre peu satisfait, les paroles ne bénéficiant pas d’une tradition directe, ce qui en modifie quelque peu le sens initial. Sur les ondes hertziennes, son refrain entêtant résonne, et c’est bien la version originale qui demeure préférée par le public, même hors des frontières de l’Allemagne, s’érigeant en tête des hit-parades européens mais aussi américains, arrivant en seconde position du Billboard, juste derrière le tube Jump de Van Halen.
Un air passé à la postérité
Fort de son succès initial, Nena réenregistrera 99 Luftballons à deux occasions : en 2002, d’abord, dans une version ballade pour son album solo Nena feat Nena, puis en 2009 dans une version retro rock pour la chaîne de télévision franco-allemande, accompagné d’un clip d’animation (où le Captain Kirk prend tantôt les traits de George W. Bush, tantôt ceux de Vladimir Poutine, comme un pied de nez à la situation politique d’alors…).
Reprise également par de nombreux artistes dans les décennies suivantes, utilisée maintes fois au cinéma, dans les séries, le succès de la chanson n’en démord pas et demeure encore aujourd’hui, avec son air pop-rock aux rythmes marqués du son d’une batterie et un synthé si caractéristique des années 80, un indémodable dont les paroles ne perdent pas de leur portée, à l’heure où l’Europe se déchire de nouveau à l’Est… un hymne à la paix qu’on ne se lasse pas de réécouter.
Berlin-Est, le 7 octobre 1989. Alors qu’elle s’apprête à aller fêter le 40e anniversaire de la RDA, célébré en grande pompe au palais de la République, Christiane Kerner s’effondre, victime d’une crise cardiaque. Lorsqu’elle se réveille d’un long coma, 8 mois plus tard, le monde a basculé. Le mur est tombé, le bloc de l’Est a sombré et la République démocratique allemande n’est plus. Berlin-Est se transforme, retrouve sa liberté et succombe au capitalisme effréné de l’ouest. Dans ses rues, les voitures occidentales font jouer leurs klaxons, sur les murs les publicités aux couleurs des plus grandes marques s’affichent en grand format, remplaçant les portraits et statues de Marx et Lénine, dans les supermarchés les produits venus de l’Ouest abondent dans les rayons, et partout un vent de liberté se fait sentir, après plusieurs décennies d’un régime sans concessions. Mais pour éviter tout nouveau choc – qui cette fois pourrait bien lui être fatal – à leur mère qui s’était dévouée cœur et âme à son pays, son fils Alexander, aidé par sa sœur Ariane et leur entourage, décide de lui cacher la vérité…
Sorti dans les salles obscures en 2003, réalisé par Wolfgang Becker à partir d’un scénario de Bernd Lichtenberg, Goodbye, Lenin ! illustre le bouleversement du passage d’une société au socialisme autoritaire à celle d’une démocratie au capitalisme effréné. À quoi ressemblait le quotidien des citoyens est-allemands ? Quelle vie après la chute du Mur ? Dès les premières minutes du film, le spectateur remonte le temps depuis les grandes avenus de Berlin-Est, le long des imposants immeubles de ce style typiquement soviétique de la Karl-Marx-Allee, avec les fameux Kino International et Café Moskau, jusqu’à l’Alexanderplatz, centre névralgique de la capitale et vitrine de l’architecture à la mode socialiste de la fin des années 60-début des années 70, dominée par son emblématique tour de la Télévision (Fernsehturm) qui culmine à 368 m de haut.
Souvent décrite comme grise et austère, Berlin-Est est à l’image du rigorisme de l’État : la République démocratique allemande n’a en effet de démocratique que le nom… Ses citoyens ont interdiction de circuler hors ses frontières sans autorisation spéciale, le Parti règne en maître et la population est sous constante surveillance, abreuvée par la propagande martelée par les médias. Certains citoyens se risquent quand même à « passer à l’ouest » comme on dit, comme Robert, le mari de Christiane, disparu en août 1978, et dont l’ombre plane tout au long du film…
Le pays a ses héros, témoins de la grandeur est-allemande : l’enfance d’Alexandre est ainsi bercée par les exploits du cosmonaute Sigmung Jähn, premier allemand dans l’espace, qu’il adule. Les sportifs font également office de vitrine du modèle social soviétique, et les équipes d’Allemagne de l’Est dominent les plus grandes compétitions sportives du globe, de l’athlétisme à la natation (on se souvient des exploits des imposantes nageuses est-allemandes, dopées par quelques substances illicites…), en passant par le cyclisme et l’haltérophilie, entre autres.
Les sportifs de haut niveau sont de véritables « diplomates en survêtement », comme le veut l’expression ! Mais l’organe de propagande préféré du Parti, ce sont d’abord les médias, en particulier la télévision. Les chaînes d’État ont leurs émissions cultes, notamment le magazine d’information Aktuelle Kamera, rendez-vous immanquable des soirées est-allemandes : à son réveil, c’est le premier programme que Christiane demande à regarder ! L’émission faisant alors office de fil d’Ariane tout au long du film, son fils trafiquant d’anciens numéros pour les rediffuser, ni-vu ni-connu, à sa mère, dans le confort de sa chambre, récréée de toute pièce à la mode de la RDA !
Papier peint dans la tendance de l’époque, vaisselle et objets typiques de l’Est ont retrouvé leur place sur les étagères, les traces de la nouvelle vie à l’occidentale ayant été gommée entre les murs de l’appartement familial. Pour Christiane, la RDA est intacte, elle en retrouve le goût jusque dans l’assiette : Alexandre, le fils, court les épiceries pour mettre la main sur les derniers produits est-allemands typiques – les cornichons de Spreewald, le Mocca Fix, café instantané incontournable du petit déjeuner… Et lorsque la petite famille décide d’aller passer quelques jours au grand air dans la datcha familiale, c’est en Traban, bien sûr, que se fait le trajet !
Derrière le mensonge, deux mondes s’affrontent : Ariane, la sœur, et son compagnon, vivent à la mode occidentale, quand Alex nage en pleine nostalgie… Ment-il pour préserver sa mère, ou se ment-il à lui-même ? Bien plus qu’une plongée dans le quotidien des est-allemands, Goodbye, Lenin ! explore la confrontation de deux visions du monde et les paradoxes de la chute de la dictature, entre effervescence d’une nouvelle vie pleine de promesses, placée sous le signe de la liberté, et ostalgie*. Il faut dire que la chute du Mur et le virage capitaliste qui s’en est suivi à l’Est n’a pas été l’eldorado rêvé… Une comédie dramatique à ne pas manquer, par ailleurs multi-distinguée sur la scène cinématographique européenne (Deustcher Filmpreis, Blaue Engel du Festival international du film de Berlin, Prix du cinéma européen, César et Goya du meilleur film européen).
*Néologisme formé à partir des mots ost (est, en allemand) et nostalgie, l’ostalgie désigne la nostalgie de la RDA ressentie par les anciens Allemands de l’Est.
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Dernières traces de Berlin-Est
Quelques lieux incontournables à visiter dans les rues de la capitale allemande réunifiée pour prendre le pouls de l’histoire et nager en pleine ostalgie…
Le long du Mur
Si la majeure partie du mur de Berlin a été détruite, il demeure encore aujourd’hui quelques vestiges du mur de séparation érigé durant l’été 1961. L’East Side Gallery, portion d’1,3 km, est la plus longue et la mieux conservée, investie par les artistes de street art dès 1989. Certaines œuvres évoquent le passé des lieux, comme le fameux Baiser de l’amitié entre Léonid Brejnev et Erich Honecker, peint par l’artiste Dimitri Vrubel.
Le musée de la RDA
Au cœur de Berlin, à deux pas de l’île aux Musées, un musée fait office de machine à remonter le temps ! Appartement de cinq pièces recrée dans le plus pur style est-allemand, simulateur de conduite dans une Traban d’origine, objets d’époque, affiches de propagande, extraits d’émissions de radio et de télévision… le DDR Museum propose de manière ludique et interactive une plongée au cœur de la vie quotidienne des habitants d’Allemagne de l’Est.
Le musée de la Stasi
Plus sombre, le musée de la Stasi, situé dans l’ancien bâtiment du ministère de la Sûreté de la RDA, propose de comprendre le système de surveillance et de répression de l’ancien État. Sur trois étages, l’exposition permanente retrace les méandres de l’organisation de la police politique de l’État, du renseignement au système d’espionnage et de contre-espionnage. Une visite indispensable pour mieux appréhender cette période troublée de l’histoire allemande.
Checkpoint Charlie
L’un des points de contrôle établis lors de la partition de Berlin suite à la Seconde Guerre mondiale. Checkpoint Charlie servait au passage des diplomates, des étrangers et des prisonniers entre l’Est et l’Ouest. Une partie du checkpoint a été conservé comme lieu de mémoire à la chute du Mur et est devenu un point de passage obligé de tout bon touriste dans la capitale allemande !
Le circuit Arts et Vie en Allemagne : les villes hanséatiques sillonne une région allemande qui n’est généralement pas une priorité dans nos choix de voyages. Pourtant les noms bien connus de quelques villes phares comme Lübeck, Brême, Rostock, Stralsund, ne manquent pas de faire resurgir de belles images dans nos mémoires.
Le berceau de la Hanse
Au sein d’une campagne verdoyante ponctuée d’emblématiques clochers pointus en brique rouge et aux toits vert-de-gris, les petits ports aux maisons à colombages cachent quelques magnifiques réalisations architecturales, datant du temps de la splendeur de la Ligue hanséatique. Mais oui, c’est le berceau de la Hanse ! Ce nom évoque une histoire à la fois connue et méconnue ! Pourtant cette organisation médiévale, marchande et citadine, a su s’imposer pendant plus de 300 ans, dans un monde dominé par les rois, les princes et les évêques, et influencer aussi bien le commerce, la vie, la culture que la politique.
Lorsque nous pensons à cette région, surgit parfois le souhait de parcourir ce qui deviendra la Prusse en 1701, pour tenter d’appréhender certains aspects de l’âme allemande comme le romantisme, si bien représenté par les peintures de Caspar David Friedrich face aux impressionnantes falaises de craie de l’ile de Rügen.
Alors, pour ceux qui partent, le voyage devient une vraie découverte et ils succombent au charme de ces petites villes pittoresques. Personnellement j’ai un faible pour Lunebourg et son hôtel de ville aux vitraux gothiques, son bureau médiéval resté en l’état, ou encore ses remarquables sculptures allégoriques sur bois du XVIe dans la salle du Conseil.
Parcourir en car la route de Stade à Brême permet de comprendre les raisons de la richesse de cette région : des landes de tourbe pour chauffer l’eau saumâtre et en extraire cette denrée précieuse qu’était le sel, qui permettait de conserver des pêches importantes, fruits d’une mer peu profonde et poissonneuse. Et surtout cette mer Baltique, favorable à un cabotage commercial qui permettait d’échanger les richesses naturelles de la Russie, comme le bois, l’ambre et les fourrures, contre les draperies et les produits manufacturés anglais, sans oublier au passage les produits agricoles danois. Tout ce commerce fructueux régi par les lois hanséatiques de Lübeck a permis de financer de nombreuses œuvres d’art, que le circuit Arts et Vie ne néglige pas. Mais mon propos n’est pas de vous en parler : pour cela il y a la brochure !
Parcourir cette route du “gothique de brique” est chaque fois pour moi un grand plaisir surtout lorsque je lis la surprise qui brille dans les yeux de mes compagnons de voyage. Non, ils ne s’y attendaient pas, ils sont vraiment surpris par cette région infiniment plus attirante que celle qu’ils imaginaient : de paisibles paysages champêtres en lieu et place des zones industrielles attendues, de vrais vergers, des élevages de chevaux, des villages à la Brueghel, le tout inondé d’une lumière irréelle et subtile.
Après la visite de l’abbaye de Bad Doberan, une fois le dîner pris dans l’hôtel de la gare de Rostock, pourquoi ne pas profiter du reste de la soirée pour prendre le train de banlieue qui mène à Warnemünde, “bouche de la rivière Warnov”. C’est un port mais surtout une station balnéaire réputée, au bord de cette Baltique, véritable ossature du circuit.
Une demi-heure plus tard, on se déchausse (avouez que c’est assez rare dans un circuit Arts et Vie !) pour fouler avec volupté le sable fin d’une plage immense baignée par les eaux de la Baltique. Puis la magie opère avec la nuit qui tombe, car c’est le moment où les lumières du crépuscule s’enflamment au cri des mouettes… Mes compagnons, d’ordinaire si sérieux lors des visites de musées, retrouvent leur enfance à cet instant et, avec moult rires et commentaires, s’amusent joyeusement dans le ressac. Oui, comme promis, ils ont les doigts de pied dans la Baltique ! Et même si ce moment sympathique tranche avec le sérieux des visites culturelles, l’expérience montre qu’ils s’en rappelleront longtemps.
Faire un voyage culturel en Allemagne avec Arts et Vie, c’est remonter le cours des temps et des fleuves, pour aller découvrir, sous l’Allemagne fédérale et réunifiée que nous connaissons aujourd’hui, les traces de l’Empire carolingien, du Saint-Empire romain germanique et de la monarchie austro-hongroise des Habsbourg. C’est aussi aller à la découverte des anciennes cités marchandes de la Ligue hanséatique et des villes-états de Bavière administrées par les princes-évêques. L’Elbe, le Danube et le Rhin traversent l’Allemagne et la relient à la France, la Suisse, l’Italie, l’Autriche, les Pays-Bas et l’Europe de l’Est. Avec Arts et Vie, un voyage culturel vous donnera de faire des croisières sur l’Elbe, la Moldau, le Danube ou le Rhin, ce fleuve dont Victor Hugo disait qu’il charriait « toute l’histoire de l’Europe ».
Si vous aimez le romantisme, Arts et Vie vous propose de suivre la route qu’empruntèrent de nombreux peintres et écrivains du XIXe siècle, attirés par les villes médiévales de Rothenburg, Nördlingen et Dinkelsbühl, et leurs broderies fines de pignons taillés, de façades gothiques, de toits à girouettes, de tourelles et de tours. Le long du Danube, vous découvrirez Ratisbonne qui a conservé la configuration typique d’une ville médiévale des XI et XIIIe siècle, avec sa place du marché, son hôtel de ville, sa cathédrale, ses hauts édifices, ses ruelles étroites et ses épais murs d’enceinte. La Bavière fut longtemps la terre d’élection du « rococo ». Vous retrouverez ses fastes, ses stucs et ses ors dans la résidence de Wurtzbourg, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, construite et décorée au XVIIIe siècle par un équipe internationale d’architectes, de peintres, de sculpteurs et de stucateurs, dont le Viennois Lukas von Hildebrandt, les Parisiens Robert de Cotte et Germain Boffrand et le vénitien Giovanni Battista Tiepolo. Quant à l’église de Wies (1745-1754), miraculeusement conservée dans l’écrin d’une vallée des Alpes, elle est l’expression la plus achevé du rococo bavarois, allègre, léger, fluide et coloré.
L’Allemagne a donné parmi les plus grands musiciens et chefs d’orchestre au monde. Un voyage à Salzbourg s’impose donc. La ville qui vit naître Mozart est aussi un exemple préservé de ville-État ecclésiastique du Saint Empire romain germanique et un important point de rencontre des cultures italienne et allemande. Son centre à l’architecture baroque qui doit beaucoup aux Italiens Vincenzo Scamozzi et Santino Solari, se caractérise par une forêt de flèches et de dômes que domine l’imposante silhouette de la forteresse de Hohensalzburg. Un voyage culturel vous mènera, enfin, dans de grandes métropoles internationales comme Francfort, Munich ou Berlin, où abondent monuments emblématiques et riches musées. A Berlin, vous ne pourrez manquer de visiter les parcs et jardins de Postdam et le palais du Sans-Souci, ce « Versailles prussien », et de vous rendre sur l’Île aux musées, cette moderne Acropole. Construits entre 1824 et 1930 par les architectes prussiens les plus renommés, les cinq musées témoignent d’un e politique culturelle en avance sur son temps et d’un projet visionnaire qui eut à cœur d’insérer le musée dans le tissu urbain et de le relier à la ville par un lien organique.