Parce qu’elle inspire le calme et la sérénité, l’Asie est une destination que beaucoup de voyageurs privilégient. Si la Chine, le Japon et l’Inde se révèlent être des écrins de nature et de culture incomparables, il ne faut pas oublier de visiter leurs voisins, plus discrets mais non moins séduisants, tels que le Népal, le Laos ou encore la Birmanie.
Asie

Engagée depuis sa création en faveur d’un tourisme responsable et respectueux des populations autant que des patrimoines, Arts et Vie a choisi en 2023 d’aller plus loin en soutenant plusieurs programmes de solidarité climatique. Les sommes collectées au fil des années 2023 et 2024 grâce au forfait de contribution carbone inclus dans les prix de nos voyages permettent de financer notamment le projet Anourok dont l’ambition est de préserver la biodiversité d’une forêt au Cambodge menacée par la déforestation et le braconnage.
Nous sommes heureux aujourd’hui de vous détailler les retombées extrêmement positives et encourageantes de ce projet auquel nous sommes fiers d’apporter un soutien financier.
L’eau potable : un véritable trésor
Dans les zones rurales du Cambodge, les habitants doivent souvent parcourir de nombreux kilomètres à pied ou payer des prix très élevés pour avoir accès à l’eau potable. L’installation de 43 puits modernes dans 7 communautés a rendu possible l’accès à l’eau douce. Ces puits fournissent de l’eau pour la boisson, l’agriculture, le bétail et la faune locale en utilisant une technologie moderne – incluant un moteur alimenté par l’énergie solaire –garantissant que les puits fonctionnent efficacement et nécessitent peu d’entretien.
Le projet a permis en outre la construction d’un système de canalisation de quatre kilomètres reliant la montagne et le village de Chambok, entre juillet et août 2023. Les 800 habitants et 223 familles du village bénéficient ainsi aujourd’hui d’un accès direct à l’eau potable.
La protection de la biodiversité
En 2023, une action de lutte contre le braconnage (défi majeur dans la région) a été menée. Plus de 16 500 collets et 8 204 mètres de filets ont été retirés de janvier à juin 2023 par le programme de protection de la forêt des Cardamomes. De leur côté, l’Unité communautaire de lutte contre le braconnage de Chi Phat a sauvé 138 animaux vivants des collets.
Le projet a également mis en place un modèle de conservation, axé sur une protection efficace sur le terrain de cette zone forestière très menacée. Depuis 2006, le projet a permis de réduire à zéro le braconnage des éléphants d’Asie dans la zone et de soutenir la reconstitution des populations d’ongulés et de carnivores. Grâce à ce système de défense efficace de la zone, 352 gardes forestiers sont employés et ont effectué plus de 15 000 patrouilles, ce qui a permis d’enlever plus de 100 000 pièges et de confisquer plus de 3 000 tronçonneuses, ainsi que de sauver et de réhabiliter plus de 2 000 animaux vivants.

L’écotourisme : un espoir de développement économique vertueux
Le projet a enfin contribué au développement de l’écotourisme dans la région grâce à la campagne Cardamoms Forever organisée par la WildLife Alliance en juin 2023. Plus de 150 étudiants de Phnom Penh ont pu visiter la région et les villages Chi Phat et Koh Kong, et échanger avec les communautés locales. Entre 2017 et 2021, l’activité écotouristique a généré près d’un million de dollars de revenus, et plus de 1 100 familles ont désormais délaissé l’agriculture sur brûlis pour travailler dans l’écotourisme.
Quelques chiffres remarquables
- 16 000 bénéficiaires du projet parmi les communautés locales situées autour de la forêt des Cardamomes
- 445 000 ha de forêts tropicales humides protégées grâce à ce projet
- 27 millions de tonnes de CO2 évitées depuis le début du projet
Par Marie Lagrave

Longtemps appelé le pays « au million d’éléphants », le Laos entretient un lien fort et puissant avec cet animal majestueux. Malheureusement, si le nombre d’un million ne fut sans doute jamais qu’une exagération, la population d’éléphants au Laos n’atteint désormais même plus le millier d’individus. Au Mekong Elephant Park, près de Pakbeng, cinq pachydermes vivent néanmoins paisiblement, au cœur de 40 hectares de forêt primaire, entourés des soins de toute une équipe impliquée dans leur protection et leur sauvegarde. Au programme du circuit Arts et Vie « Paysages laotiens », ce lieu à part offre une opportunité unique de rencontrer ces animaux dans leur habitat naturel, tout en œuvrant pour leur préservation.
À la rencontre des éléphants laotiens
Après une longue journée de navigation sur le Mékong, passée à admirer d’infinis paysages de forêts et de pittoresques scènes de vie sur le rivage, les voyageurs Arts et Vie posent pour deux nuits leurs valises à l’hôtel Sanctuary Pakbeng Lodge, un charmant hôtel dominant le fleuve. C’est juste en face, sur l’autre rive du Mékong, que se trouve le Mekong Elephant Park. Depuis les larges fenêtres de l’hôtel, on peut d’ailleurs parfois voir les éléphants se baignant dans le fleuve.

Une demi-journée du programme Arts et Vie est consacrée à la découverte du sanctuaire, afin d’admirer les animaux, découvrir l’équipe qui gère ce lieu et s’informer sur les enjeux de la préservation des éléphants laotiens. Ici, pas de promenade à dos d’éléphant, traumatisante pour les animaux qui ne peuvent supporter de lourdes charges toute la journée : le respect et le bien-être du pachyderme passent avant tout. Il faut prendre le temps de vivre la rencontre au rythme des éléphants, sous l’œil attentif de leurs mahouts (leurs soignants) – un pour chaque animal.
Une démarche globale de tourisme durable
Si l’objectif premier du sanctuaire est la préservation de l’animal emblématique du Laos, le projet s’inscrit dans une démarche plus globale de protection de l’environnement et de promotion d’un tourisme durable. En effet, la sauvegarde des éléphants ne peut s’envisager que par la protection de leur habitat naturel, ainsi que de l’ensemble de son écosystème.


La sensibilisation du public fait également partie intégrante des missions du parc, car le tourisme peut à la fois être une menace et une bénédiction pour les éléphants. Si les balades à dos d’éléphants – encore trop souvent plébiscitées – sont extrêmement nuisibles pour la sauvegarde de l’espèce, plusieurs sanctuaires, à l’image du Mekong Elephant Park, dépendent intégralement des revenus du tourisme.
Par les emplois qu’il génère, le Mekong Elephant Park fait de plus fonctionner l’économie locale, offrant ainsi une alternative à l’industrie forestière (qui a longtemps exploité les éléphants et tend encore à réduire leur habitat naturel) et au braconnage (car bien que prohibé, le commerce d’ivoire reste une manne financière importante dans un pays plutôt pauvre). Outre les mahouts, le parc accueille ainsi également plusieurs artisans qui proposent leurs créations à la vente.

C’est ainsi une démarche globale de tourisme durable qu’Arts et Vie est fière de soutenir, en vous invitant à visiter le Mekong Elephant Park et à partir à la rencontre de ces animaux majestueux.
À découvrir lors de notre circuit : « Paysages laotiens »
par Emmanuelle Bons
Le 10 février 2024 débute l’année du Dragon de Bois, apportant avec elle un mélange exaltant de mystère, de force et de renouveau. Dans le calendrier chinois, chaque année est associée à un animal du zodiaque et à un des cinq éléments (bois, feu, terre, métal, eau), créant ainsi un cycle de douze ans. En 2024, le majestueux Dragon rencontre l’énergie robuste du bois, promettant une période remplie de potentiel, d’audace et de croissance.

La signification du Dragon de Bois
Le dragon figure parmi les douze animaux de l’astrologie chinoise où il constitue la seule créature mythologique. Ce géant coloré incarne des notions très positives comme la puissance, la noblesse et la chance. Il est souvent considéré comme un symbole de force spirituelle et physique, ainsi que de succès et de prospérité. Lorsqu’il est associé à l’élément bois, ces qualités sont amplifiées, créant une année où la créativité, la croissance et la résilience sont au premier plan.
À lire également : Us et coutumes – le Nouvel An chinois
Le bois représente en effet le printemps, la renaissance et le renouveau. Il est associé à la vitalité, à l’expansion et à la flexibilité. Lorsqu’il se marie avec l’énergie du Dragon, il insuffle un sentiment de dynamisme et d’audace, encourageant les individus à embrasser le changement et à cultiver de nouvelles opportunités.
Les prédictions et les aspirations
Selon les astrologues chinois, l’année du Dragon de Bois promet d’être une période propice à la croissance personnelle, à l’innovation et à la réussite. Les personnes nées sous ce signe (en 1940, 1952, 1964, 1976, 1988, 2000 et 2012) pourraient particulièrement ressentir une augmentation de leur confiance en eux et de leur détermination à poursuivre leurs objectifs. C’est une période idéale pour se lancer dans de nouveaux projets, explorer de nouvelles passions et prendre des risques calculés.
Sur le plan mondial, cette année pourrait être marquée par des avancées significatives dans les domaines de la technologie, de la durabilité et de l’innovation. Les défis auxquels nous sommes confrontés pourraient être abordés avec créativité et détermination, conduisant à des solutions novatrices et durables.
Arts et Vie met le dragon de bois à l’honneur
En choisissant la photographie de couverture de sa brochure Évasion 2024, Arts et Vie s’est placée (assez fortuitement, nous l’avouons) sous la protection du dragon de bois. Le temple de Haeinsa où fut prise cette photo, véritable trésor de Corée de Sud, est entré sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 1995 grâce aux 80 000 tablettes de Tripitaka Koreana qu’il abrite, gravées à l’époque de la dynastie Goryeo. Nous espérons que ce chef-d’œuvre sculpté et coloré sera pour notre association et pour tous nos voyageurs synonyme de dynamisme et de prospérité.

Retrouvez les programmes Arts et Vie en Chine, en Corée, en Thaïlande et au Vietnam

Par Emmanuelle Bons
Article originellement publié dans le Plus d’Arts et Vie #129 – Automne 2012
La cuisine thaïlandaise est réputée pour son raffinement et la subtilité de ses parfums. Difficile à définir en raison de ses différentes facettes régionales, elle révèle à travers ses multiples influences lʼhistoire tumultueuse du pays mais aussi un art de vivre tout à fait typique. Lʼharmonie, le plaisir des sens qui passe aussi bien par la vue que par le goût, constitue une part essentielle de la société thaïlandaise.
La cuisine comme reflet de l’histoire
Lorsque lʼon étudie la culture et lʼhistoire gastronomique dʼun pays, on est amené à sʼintéresser à quatre données essentielles variables selon les époques : la disponibilité des ingrédients, les méthodes de cuisson, la mise en œuvre et la transformation des ingrédients et les influences du monde extérieur. Ces éléments permettent de comprendre comment une identité culinaire se forge au fil des siècles en fonction des ressources mais aussi des dominations. Ce constat est particulièrement vrai en Thaïlande, en raison de la complexité de son histoire faite de conquêtes et de reconquêtes. Les invasions successives ont apporté à sa gastronomie une grande richesse tant dans les aliments utilisés que dans les techniques employées.

Une mosaïque de saveurs venues dʼailleurs
Jusquʼau XIVe siècle, la cuisine thaïlandaise reflétait les caractéristiques de la vie à proximité de lʼeau. Les plats étaient très simples et se composaient uniquement de poissons, de riz et de légumes relevés dʼépices et essentiellement cuit à la vapeur ou grillé.
Puis, très tôt, la péninsule malaise sʼest intégrée dans un réseau commercial maritime qui relie la Chine à lʼInde, quʼon appelle parfois la route maritime de la soie. Les influences de ces deux pays sont donc très fortes. Les Chinois apporteront la cuisson à lʼhuile et la friture à vif tandis que les Indiens laisseront leurs fameux currys.
C’est grâce au bouddhisme, né au Ve siècle en Thaïlande, que viande et poisson sont cuisinés coupés en petits morceaux.
Les piments, quant à eux, furent introduits dans la cuisine thaïlandaise à la fin du XVIIe siècle par un étonnant jeu de ricochet culinaire : les missionnaires portugais venus évangéliser les peuples asiatiques après avoir prêché la bonne parole en Amérique du Sud, en rapportèrent cette plante aujourd’hui extrêmement courante en Thaïlande.

Cependant, les Thaïlandais ont su adapter leur cuisine et remplacer certains ingrédients. Par exemple l’huile de noix de coco a supplanté la graisse de beurre pure, qui est utilisée dans la cuisine indienne, de même que le lait de noix de coco remplace les produits laitiers. Peu à peu des herbes fraîches et aromatiques ont détrôné les épices fortes notamment pour la préparation du curry thaïlandais. Sʼil est connu que les curry thaïlandais sont très relevés, la sensation de brûlure dans la bouche s’atténue plus vite que celle qui est produite par les curry des pays aux épices plus corsées.
Un véritable art de vivre
Un repas thaïlandais est très différents de ce que nous connaissons en Occident. Au lieu de servir les plats les uns après les autres, les Thaïlandais les servent tous en même temps, permettant aux convives dʼeffectuer leurs propres combinaisons de goûts. Un repas typique doit consister en une soupe, un plat au curry épicé, un “hors-dʼœuvre” accompagné de poisson et de légumes. Une salade bien épicée peut remplacer le curry. La soupe peut être aussi épicée ; dans ce cas, un plat non piquant sera substitué au curry. Il doit y avoir une harmonie de goûts et de consistances entre les différents plats et le repas dans son ensemble.
Idéalement, un repas thaïlandais se prend en commun, à deux personnes au moins. Au delà, le nombre de plats est plus important. Le plus souvent, deux convives commandent trois plats en plus de leur plat personnel de riz nature, trois prendront quatre plats, etc. Un repas thaïlandais est un mélange harmonieux dʼépicé et dʼaigre-doux et est destiné à satisfaire à la fois les yeux, le nez et le palais. Si les Thaïlandais ont adopté lʼusage de la cuillère et de la fourchette, les couteaux sont absents des tables puisque les viandes et poissons sont toujours émincés.

Un régal pour les yeux
Soulignons enfin lʼimportance prépondérante de la présentation. Les racines de gingembre conservés dans le vinaigre à la très belle couleur rosée, des fruits ou des légumes sculptés sont subtilement associés et mis en valeur afin de leur donner lʼallure de véritables œuvres dʼart. Le plaisir des yeux passe, en quelque sorte, avant la séduction du palais. Les carottes, tomates, cornichons et radis se transforment aisément en fleurs, en feuilles ou en demi-lune, voire en bouquets. Les melons et ananas deviennent des bateaux ou des paniers que lʼon peut remplir dʼaliments. Dextérité, patience, précision et goût de la perfection sont les maîtres mots de la cuisine thaïlandaise réputée pour son harmonie des saveurs, des goûts, des couleurs et des textures.
À découvrir lors du circuit Arts et Vie en Thaïlande : Les trésors du Siam

L’arbre aux enfants de l’île de Célèbes
Par Christian Chenu
L’Indonésie, avec ses grands volcans, ses rizières en terrasses, ses forêts tropicales et ses plages idylliques, a pourtant bien plus à offrir que des paysages sublimes et une nature luxuriante. Au cœur de cet archipel vivent des centaines d’ethnies différentes, aux traditions multiples et variées, qui ont construit au fil du temps un ensemble culturel éblouissant et vertigineux. La grande force du circuit Arts et Vie est de conjuguer aux îles de Java et de Bali – passage obligé des circuits touristiques –, la découverte de l’île de Célèbes (Sulawesi), authentique et surprenante. Christian Chenu nous y emmène, à la rencontre d’un peuple aux coutumes fascinantes : les Torajas.

Les Torajas et leurs traditions
Les Torajas (le peuple des hautes terres) vivent dans une région montagneuse du sud de l’île de Célèbes, au milieu des rizières de la région de Rantepao. Ils sont connus pour l’architecture très originale de leurs habitations traditionnelles, les tongkonan, au toit imitant la forme d’une coque de bateau, ainsi que pour leurs rituels funéraires ancestraux étonnants. En échange d’une offrande au défunt (une ou deux cartouches de cigarettes), on peut généralement y assister.

Chez les Torajas, on célèbre les morts par des sacrifices de buffles et de porcs, lors de banquets interminables qui durent des jours, des semaines et parfois même davantage. Car on ne meurt pas chez les Torajas. Enfin, pas tout de suite. Tant que la cérémonie n’est pas terminée, le défunt est considéré comme étant seulement malade.
Les cérémonies funéraires
La tradition veut que toute la famille et tous les proches soient présents pour les funérailles, qui rassemblent parfois jusqu’à des milliers de personnes. Comme certains peuvent habiter très loin, il faut les loger et les nourrir, et ce pendant plusieurs semaines. Ces cérémonies sont ainsi très couteuses pour la famille, qui s’endette souvent pour des années.

De plus, l’organisation de tels événements demande beaucoup de temps, aussi il faut parfois attendre plusieurs mois, voire plusieurs années après le décès d’une personne pour que ses funérailles aient lieu. Et en attendant, le « malade » reste à proximité de sa famille, qui lui rend quotidiennement visite.
L’arbre du pays Toraja

Cependant, lorsqu’il s’agit d’un bébé qui décède, c’est très différent. Dans le village de Kembira, on nous a emmenés un peu à l’écart du village au milieu de la forêt pour nous montrer cet arbre. Car ici, c’est à un arbre que sont confiés les jeunes enfants morts. Philippe Claudel le raconte dans son ouvrage : L’arbre du pays Toraja.
« Une cavité est sculptée à même le tronc de l’arbre. On y dépose le petit mort emmailloté d’un linceul. On ferme la tombe ligneuse par un entrelacs de branchages et de tissus. Au fil des ans, lentement, la chair de l’arbre se referme, gardant le corps de l’enfant dans son grand corps à lui, sous son écorce ressoudée. Alors peu à peu commence le voyage qui le fait monter vers les cieux, au rythme patient de la croissance de l’arbre. »
À découvrir lors du circuit Arts et Vie en Indonésie : Java, Célèbes et Bali
Par Emmanuelle Bons
Article originellement publié dans le Plus d’Arts et Vie – Été 2019
De la baie d’Halong au delta du Mékong, le Vietnam égrène de sublimes paysages, formés de rizières en terrasse, de forêts tropicales et de hauts sommets. Nichés au cœur de cet environnement fabuleux, cités anciennes, temples et sites archéologiques révèlent une histoire millénaire et une culture d’une extrême richesse. Mais l’invitation au voyage ne serait pas complète sans l’accueil d’un peuple souriant et chaleureux, à l’identité plurielle. On ne saurait découvrir le Vietnam sans aller à la rencontre de ses multiples ethnies, à l’artisanat et aux traditions toujours bien vivantes.

Un kaléidoscope de paysages
Avec ses 1 600 km de long du nord au sud, le Vietnam propose une diversité de paysages impressionnante. Entre plaines verdoyantes, forêts profondes et fières montagnes, le pays offre une large palette de couleurs et de panoramas, qui lui confère une singularité fascinante.
Trois grandes zones structurent la partie nord du pays, appelé Bac Bo, l’ancien Tonkin : la région des hautes montagnes, la moyenne région et le delta du fleuve Rouge (le Song Hong). C’est à la frontière avec la Chine que l’on rencontre les plus hauts sommets avec notamment le Fan Si Pan qui culmine à 3 160 m d’altitude. Les altitudes baissent ensuite progressivement vers le delta du fleuve Rouge qui s’étend jusqu’à son embouchure vers la mer de Chine. C’est là que se situe la célèbre baie d’Halong et ses paysages karstiques. On y recense 1 969 îles et îlots, fruits de l’évolution géologique de la zone. Criques, plages, lacs intérieurs, cavernes et grottes confèrent à ce lieu son caractère mystérieux et presque irréel.
Au centre, la région nommée Trung Bo forme une longue bande de terre, entre mer et montagnes. Un cordon de dunes et de lagons s’étend le long de sa façade maritime, tandis que l’intérieur des terres, à la frontière avec le Laos, se caractérise par de hauts plateaux volcaniques où l’on rencontre d’épaisses forêts.

Le Sud, enfin, est occupé en majeure partie par le delta du Mékong, immense plaine de 75 000 m2. Formée par les alluvions et les sédiments déposés par le fleuve, cette zone extrêmement fertile assure près de 40 % de la production alimentaire du pays. Rizières à perte de vue, vergers, villages sillonnés d’innombrables petits canaux ou rivières, marais peuplés d’aigrettes se succèdent autour des neuf bras du Mékong, autour desquels s’organise toute la vie de la région.
Un patrimoine classé à l’Unesco
Disséminés sur l’ensemble du territoire, les sites vietnamiens classés au patrimoine mondial de l’Unesco révèlent la richesse de la culture et de l’histoire du pays. Cinq sites culturels ont obtenu leur classement sur la très prestigieuse liste des plus remarquables monuments de la planète.
Hoi Han
Citons la vieille ville de Hoi Han, située dans la partie sud de la cité, très bien conservée, remarquable pour son syncrétisme entre influences étrangères (chinoises, japonaises et plus tardivement européennes) et les traditions locales. On y découvre un ensemble de 1 107 bâtiments à ossature de bois, parmi lesquels on compte de nombreux temples dédiés au culte des ancêtres datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Hué

L’ensemble de monuments de Hué, ancienne capitale du pays, abrite quant à elle, une cité impériale où se situait l’administration et les logements de la cour avec en son cœur les vestiges de la Cité pourpre interdite, ancienne résidence du souverain et de sa famille. Cet ensemble, construit au XIXe siècle, illustre la structure de la philosophie vietnamienne et donne un exemple de capitale féodale orientale.
My Son
Plus ancien, le sanctuaire de My Son, situé dans la région du centre, proche du littoral, s’est développé du IVe au XIIIe siècle. Constitué de tours-sanctuaires et de temples hindouistes construits en briques cuites et en pierre, ce lieu constituait le cœur de la patrie du clan des Dua, qui unifia les clans Chams. Le site illustre les influences indienne et indonésienne malgré les importantes destructions causées par les guerres qui ont ravagé la région.

Thang Long
Bâtie sur les vestiges d’une ancienne ville chinoise du VIIe siècle, la cité impériale de Thang Long, située dans l’actuelle Hanoi, fut à la fois centre politique, culturel et économique. Ce site archéologique d’envergure a notamment permis aux spécialistes de mettre en œuvre de nombreuses recherches afin d’approfondir les connaissances sur l’histoire du pays.
La citadelle de la dynastie Hô
Enfin, la citadelle de la dynastie Hô du XVe siècle, située à 150 km au sud d’Hanoi, constitue un témoin essentiel de l’influence du confucianisme chinois. Il ne subsiste malheureusement que les quatre portes et l’esplanade Nam Giao car elle fut considérablement endommagée par les invasions chinoises des empereur Minh.
Une mosaïque de populations

La population vietnamienne se singularise essentiellement par son caractère pluriethnique, hérité de son passé tourmenté fait de conquêtes et de reconquêtes. La majeure partie des habitants appartient aujourd’hui au peuple Viet (ou Kinh), originaire du nord du pays et du sud de la Chine. Ils sont établis essentiellement dans les régions basses et les plaines côtières où la densité est très forte. Si les religions confucianiste ou bouddhiste sont largement dominantes, le catholicisme et le protestantisme sont également représentés en raison de l’héritage de la colonisation.

Les minorités, au nombre de 53, dont le nombre d’individus varie de quelques centaines à plus d’un million, sont pour la plupart localisées dans des zones très reculées des montagnes. On rencontre dans le Nord une très belle diversité ethnique qui a immigrée de Chine pour fuir les persécutions à partir du XVIIIe siècle. Parmi cette mosaïque, citons les Thaï, Muong, Nung, Tay, Hmong, Dao ou Lolo.
Défenseurs de leur identité séculaire, ces peuples sont très attachés à leurs langues, à leurs coutumes et à leurs costumes traditionnels, soutenus par l’État qui reconnaît officiellement leur identité. Hô Chi Minh disait concevoir la nation vietnamienne comme une “famille” dans laquelle “les compatriotes de toutes les minorités ethniques sont des enfants et des petits-enfants”.
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À bord du Darjeeling Limited, sur les rails du sous-continent indien
L’hiver bat son plein, il fait froid, il fait gris… vous rêvez d’un peu de chaleur, du retour des beaux jours… et si vous voyagiez sans bouger de chez vous ? Imaginez l’Inde, ses couleurs vibrantes, ses effluves épicées, ses temples hindous à l’architecture majestueuse, ses paysages à la terre ocre et les montagnes himalayennes, le tout réuni dans un road movie décalé : embarquez à bord du Darjeeling Limited et traversez le sous-continent depuis le confort de votre canapé !

Les trois frères
Sorti dans les salles obscures en 2007, À bord du Darjeeling Limited, 5e long métrage du réalisateur américain multi-primé Wes Anderson, suit le périple des frères Whitman, en froid depuis la mort de leur père, un an auparavant. Afin d’enterrer la hache de guerre et ressouder la fratrie, l’aîné, Francis (interprété par Owen Wilson), tout juste rescapé d’un accident de moto, décide d’entreprendre avec ses frères Jack (Jason Schwartzman) et Peter (Adrien Brody) un voyage en train dans le nord de l’Inde.
Avec son fidèle assistant Brendan, il planifie l’itinéraire, organise le séjour – et confisque le passeport de Jack et Peter afin de s’assurer qu’ils accomplissent le voyage jusqu’au bout… ! Le but, dont il souhaite garder le secret, est effectivement d’amener les trois frangins jusqu’à un monastère catholique au fond de l’Himalaya, où leur mère vit recluse depuis plusieurs années. Tout un programme ! Bientôt, des tensions entre les frères éclatent, le cadet et le benjamin se rebellant contre le caractère autoritaire de l’aîné. Entre rencontres et rebondissements, le voyage ne se passe pas tout à fait comme prévu et mène la fratrie sur un autre chemin…

Carte postale indienne
Odyssée familiale loufoque aux personnages attachants mais tourmentés, cette comédie dramatique compte un autre protagoniste de premier plan : l’Inde. Embarqué à bord de ce train bleu, le spectateur est un passager sous l’œil duquel défile les paysages des campagnes du nord du pays, entre villes et villages, désert et vallées. Pourtant, de Darjeeling le film n’en a que le nom ! S’il a bien été filmé en Inde, c’est au Rajasthan que l’équipe de tournage a posé son équipement. La scène d’ouverture, notamment – où l’on suit un Bill Murray en businessman pressé à bord d’un taxi slalomant entre les motos et les tuks-tuks, dans une ambiance toute caractéristique des grandes villes indiennes – a été filmé à Jodhpur. La ville d’Udaipur et le désert de Thar, près de la frontière pakistanaise, ont également servi de décor.
Et, dans la réalité, point de Darjeeling Limited à l’ambiance feutrée : s’il existe bien un train touristique pour relier Darjeeling (le Toy Train de la Darjeeling Himalayan Railway), celui du film a été créé de toute pièce ! S’inspirant des intérieurs 20th Century Limited qui reliait autrefois New York à Chicago, l’équipe de production a remodelé un train aux couleurs de l’Indian Railway, alliant le style Art déco aux motifs traditionnels du pays.
À lire également : Le Rajasthan, une région à découvrir les yeux grand ouverts… d’étonnement


Un voyage en soi
Dans cette Inde un brin désuète, parfois cliché, toute la patte de Wes Anderson se déploie, avec son sens du détail et son goût de l’esthétisme si caractéristiques, son obsession de la symétrie, sa palette aux couleurs vives, sa galerie de personnage tristes et loufoques. Dans un scénario bien ficelé qui laisse parler la beauté du pays, on se laisse entraîner par cette fratrie haute en couleur, passant du rire à l’émotion.
Le film décortique avec finesse les joies et les peines des relations familiales, évoquant tour à tour le processus de deuil, le conflit, le pardon… C’est aussi le portrait d’une quête personnelle et spirituelle pour chacun des personnages. De quoi ce voyage est-il le prétexte ? Que va-t-on chercher dans en partant au bout du monde ? Le trajet en train est d’abord un trajet aux confins de soi pour Francis, Peter et Jack : finalement, peu importe la destination, c’est le voyage qui importe.
Découvrez l’Inde du Nord au cours de nos circuits Rajasthan et Rajasthan découverte
En savoir plus
Découvrez la bande-annonce du film (en VOST) : https://www.dailymotion.com/video/x23h2hv
Pour découvrir l’envers du décor du film, regardez le making-of (en VO) : https://www.youtube.com/watch?v=9MQD2-TU7IY
Par Flavie Thouvenin
Bonne année du lapin d’eau ! Vous n’êtes sans doute pas passé à côté : le dimanche 22 janvier dernier, la Chine et l’est du continent asiatique célébraient en grande pompe le passage à la nouvelle année selon le calendrier chinois, avec quelques semaines de décalage sur le calendrier grégorien. L’occasion pour nombre d’entre nous d’observer les traditions diverses marquant le début des festivités, via nos écrans ou bien directement sur place pour les citadins et les plus globe-trotteurs !

Sous le cycle de la lune
Le Nouvel An chinois, aussi appelé Nouvel An lunaire, a lieu lors de la deuxième nouvelle lune après le solstice d’hiver. Il marque le début de l’année selon le calendrier chinois, l’un des plus anciens calendriers, attribué à la dynastie des Han de la Haute Antiquité chinoise – selon la tradition, il serait le fait du fameux « Empereur jaune », père de la civilisation chinoise, qui aurait régné aux alentours de 2697 à 2598 avant Jésus-Christ. Luni-solaire, le calendrier chinois se base ainsi sur les cycles de la lune : chaque mois compte 28 jours, commence par la nouvelle lune et le 15e jour du mois coïncide avec la pleine lune. Afin de se synchroniser avec l’année solaire sur laquelle est basée le calendrier grégorien, 7 mois sont intercalés tous les 19 ans. Si la Chine moderne est passé au début du xxe siècle à l’usage du calendrier grégorien, le calendrier chinois demeure la référence en matière de fêtes traditionnelles, en Chine continentale comme en Asie de l’Est à Hong-Kong, Taïwan, Macao et en Corée, ainsi qu’en Asie du Sud-Est en Malaisie, en Indonésie, à Singapour, Brunei, en Thaïlande, au Vietnam ou encore aux Philippines.


Les préparatifs
Débutant par la fête du printemps, les festivités du Nouvel An chinois durent pas moins de quinze jours, pour s’achever avec la fête des Lanternes. En réalité, elles commencent même un peu plus tôt… Traditionnellement, à l’approche de la date fatidique, on allume des pétards afin de chasser les esprits maléfiques. Une tradition qui fait le bonheur des adolescents ! Encore observée dans les campagnes, la tradition tend à disparaître dans les grandes villes. Seconde étape, essentielle : le grand nettoyage de la maison ! En effet, il s’agit de se débarrasser de toutes les mauvaises ondes des mois passés afin de débuter la nouvelle année sous les meilleurs auspices. Ensuite, on décore – avec du rouge, symbole de chance. Les rues se parent de lanternes et dans les maisons on suspend des inscriptions calligraphiées sur des bandes de tissu ou de papier. Enfin, le soir du réveillon, la famille se réunit autour d’un copieux repas, le plus important de l’année. Traditionnellement, en Chine, on y sert du poisson, signe d’abondance, des raviolis et du gâteau de riz gluant – mais les plats varient selon les régions et les pays. Et selon la coutume, on se couche le plus tard possible : ce serait gage de longévité…


Un début d’année tout en festivités
Le premier jour de la nouvelle année est consacré aux visites. Ainsi, il est de bon ton dans un premier temps d’aller au temple allumer de l’encens et se recueillir sur les tombes de ses ancêtres. Puis il faut, dit-on, “saluer l’année” : on rend ainsi visite aux aînés et aux proches afin de leur souhaiter la bonne année. Les plus jeunes présentent leurs vœux et reçoivent en échange des hong bao, ces fameuses petites enveloppes rouges contenant quelques billets. Un moment très apprécié des enfants et des adolescents ! Le deuxième jour, les femmes mariées se rendent dans leur famille car c’est dans la famille du mari qu’il convient de célébrer le réveillon… Le troisième jour, selon la superstition, il faut faire le moins de bruit possible afin, exceptionnellement, de ne pas déranger les souris de la maison ! Les célébrations se poursuivent ainsi pendant plusieurs jours.
Après plusieurs jours de réjouissances, au 15e jour du nouvel an lunaire, les festivités prennent fin avec la fête des Lanternes. À cette occasion, les rues et les temples sont décorés de lanternes et lampions. Le son des tambours et cymbales rythment les danses et défilés folkloriques, telles les fameuses danses du lion et du dragon censées chasser les monstres et les mauvais esprits. Autrefois, il était de coutume d’allumer des lanternes et les laisser s’envoler (une pratique aujourd’hui bien souvent interdite par souci de sécurité). Désormais, on sort en famille à la nuit tombée pour admirer les feux d’artifices, et l’on se délecte de tangyuan ou yuanxiao, petites boulettes de riz sucrées servies dans une soupe. La nouvelle année peut maintenant commencer sous les meilleurs auspices !

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Le lapin d’eau, kézako ?
Selon l’astrologie chinoise, le zodiaque compte 12 signes correspondant à un animal : le rat, le bœuf, le tigre, le lapin (parfois substitué par le lièvre ou même le chat), le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre (parfois appelée le mouton ou le bouc), le singe, le coq, le chien et le cochon (parfois nommé le sanglier). Chaque année est associée à un signe, auquel on ajoute l’un des 5 éléments (métal, eau, bois, feu, terre), déterminé par le dernier chiffre de l’année. 2023 est ainsi placée sous le signe du lapin d’eau. Dans la culture chinoise, le lapin représente la paix et la prospérité, et l’eau apaise les tensions, adoucit les esprits. 2023 s’annonce comme une année placée sous le signe de l’espoir, meilleurs voeux !
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Le Rajasthan, une région à découvrir les yeux grand ouverts… d’étonnement
Par Mathilde Briot

Parmi tous les voyages que j’ai eu la chance de réaliser, il est une région du monde que j’affectionne particulièrement : le Rajasthan. J’ai pu accompagner chacun des deux circuits proposés par Arts et Vie : « Rajasthan » (16 jours) et « Rajasthan découverte » (12 jours), et j’ai adoré ces deux programmes. Mais pourquoi un tel coup de cœur ? Rappelons déjà que le Rajasthan, ce « pays des seigneurs », est le second État indien par sa superficie, équivalente aux deux tiers de la France environ. Les étapes sont certes longues, mais elles sont rythmées par des scènes de vie locale, assurant un spectacle permanent le long des routes et des villages traversés. Les circuits sont très bien rodés, mais ils laissent également place à l’inattendu, et chaque voyage a apporté son lot de très belles surprises.
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Rencontres animalières
J’ai eu la chance de voir des milliers de grues demoiselles venues prendre leur quartier d’hiver à Khichan. Cet oiseau migrateur passe en effet la période de reproduction dans les steppes eurasiennes avant de chaque année rejoindre l’Asie du Sud pour y demeurer le temps de la saison froide. Grand échassier aux ailes blanches ou grises, au cou et à la tête noirs, il est devenu un symbole de beaucoup de pays d’Asie grâce à sa silhouette élégante. Les voir rassemblés par milliers fut un spectacle que je ne suis pas près d’oublier.
Une autre fois, ce fut la découverte du curieux nigault, une antilope gris-bleu, bien présente en Inde mais assez farouche, qui suscita mon admiration.
Des croyances aux couleurs locales
L’Inde est bien connue pour être la patrie des contradictions où coexistent traditions et modernité. La ferveur religieuse y est partout présente. Nous visitons bien sûr les temples bijoux des Jaïns, connus pour la variété, la finesse et la beauté de leurs détails sculptés. Le temple d’Adinath notamment, est un pur joyau à l’architecture d’une complexité extrême. Construit intégralement en marbre blanc, il renferme 1 444 piliers ciselés, tous différents, présentant des motifs végétaux, géométriques ou animaliers. Petite particularité : une de ces colonnes est volontairement penchée, afin de rappeler que seul Dieu est parfait.

Mais le hasard conduit parfois nos pas dans de petits temples tout à fait étonnants : je me souviens ainsi de ce « temple des motocyclettes » rendant hommage à un motard décédé sur la route, où les habitants de la région viennent prier avec leurs deux-roues pour obtenir protection lors de leurs trajets à moto.
Les Indiens sont également très attachés à l’astrologie, qui leur permet notamment de déterminer l’ouverture de la « saison des mariages ». Plusieurs fois, au coucher du soleil, j’ai croisé ces cortèges nuptiaux où le marié en tête, tout de blanc vêtu et monté sur une jument blanche, part chercher son épouse, accompagné d’un orchestre ambulant éclairé par des porteurs de réverbères. Évidemment, cette petite troupe paralyse alors complètement la circulation routière ! À tel point qu’une fois, notre guide est descendu du car pour faire la circulation au milieu des voitures indisciplinées afin d’arriver à désengorger la situation et nous permettre enfin d’avancer. La fameuse débrouille indienne !

L’anniversaire du maharana
Mon plus beau souvenir du Rajasthan eu lieu à Udaïpur, lors de la visite du City Palace. Ce dernier est divisé en trois parties : une aile toujours habitée par le maharana actuel, une autre transformée en hôtel de luxe et une troisième partie, la principale, qui abrite un musée, inscrit au programme Arts et Vie.
Le jour de notre visite, le 13 décembre 2012, tombait le jour de l’anniversaire du maharana. Bien que cette famille royale n’ait plus de pouvoir officiel, elle est encore très importante pour la population d’Udaïpur. Tous les ans, à l’occasion de son anniversaire, le maharana ouvre les portes de sa demeure et organise une grande fête. Notre guide nous a proposé d’y assister : aller saluer le maharana et voir ainsi le banquet qu’il offre à la population.
Nous sommes donc rentrés dans la partie privée et, après avoir retiré nos chaussures, nous avons fait la queue au milieu des Indiens – un peu d’attente dans cette file indienne qui prenait là tout son sens – pour saluer le maharana et son fils, tous deux en habits de fête. Nous nous sommes inclinés devant eux et avons échangé une poignée de mains en déclinant notre prénom, suivi d’un « France » tonitruant ! Puis, nous avons vécu quelques instants magiques dans cette ambiance festive, digne d’un conte des Mille et une nuits : des fleurs à profusion, des officiels parés de leurs plus beaux saris et brocards, et un orchestre avec, bien sûr, des joueurs de cornemuse.
Le Rajasthan est décidément une région à découvrir les yeux grand ouverts… d’étonnement !

À découvrir avec les circuits Arts et Vie : Rajasthan et Rajasthan découverte
Les nouilles, l’autre spécialité de la Corée !
par Flavie Thouvenin
Si la cuisine du pays du Matin calme gagne en popularité ces dernières années dans nos contrées occidentales, on en connaît surtout son fameux barbecue, à la viande savoureuse, et le bibimbap, mélange de riz, de viande et de légumes, qui s’affichent à la carte de tous les restaurants coréens de l’Hexagone. Pourtant, la gastronomie coréenne a bien plus à offrir ! Parmi ses spécialités, les plats de nouilles sont légion : en soupe, en accompagnement ou en plat principal, nouilles de blé, de riz ou même de patate douce, elles se dégustent chaudes… ou froides, et parfois même glacées ! Le bibim guksu est un de ces plats de nouilles froides incontournables des tables coréennes l’été : une recette originale et rafraîchissante, simple et rapide à réaliser ! Nous vous en proposons deux versions : la plus classique, à la pâte de piment, bien épicée, et une version plus douce, à base de sauce soja, pour ceux dont les papilles craignent le feu des épices !

Bibim guksu
Ingrédients (pour 2 personnes)
Pour les nouilles et l’accompagnement
- 200 g de somyeon (fines nouilles de blé coréennes, équivalents des somen japonaises, trouvables en épicerie asiatique)
- la moitié d’un concombre (ou un petit)
- 1 œuf
- graines de sésame
Pour la sauce, version épicée
- 3 cuillères de soupe de gochujang (pâte de piment incontournable de la cuisine coréenne, trouvable en épicerie asiatique) (attention, ça pique ! pour une version moins épicée, baisser la quantité de gochujang)
- 3 cuillères à soupe de vinaigre (de riz ou de cidre)
- 3 cuillères à soupe de sucre
- 1 cuillère à soupe d’huile de sésame
- 1 cuillère à soupe de sauce soja
- 3 gousses d’ail hachées
Pour la sauce version non-épicée
- 3 cuillères à soupe de sauce soja
- 2 cuillères à soupe d’huile de sésame
- 2 cuillères à soupe de sucre
- 2 cuillères à soupe de vinaigre (de riz ou de cidre)
- 3 gousses d’ail hachées
- sel, poivre

Recette
Commencez par faire cuire l’œuf dur et coupez le concombre en julienne puis réservez l’ensemble.
Préparez la sauce : dans un bol, bien mélanger tous les ingrédients, selon que vous optiez pour l’option classique épicée, ou bien pour la version non-épicée.
Faites cuire les nouilles someyon. Attention, elles nécessitent une technique de cuisson un peu particulière. Pas de panique, c’est très simple ! Commencez par faire chauffer un grand volume d’eau. Lorsqu’elle frémit, ajoutez-y les nouilles. Quand l’eau se met à bouillir très fort, ajoutez-y un verre d’eau fraîche. Répétez l’opération une ou deux fois dès que l’eau se remet à bouillir, en prenant soin de ne pas surcuire les nouilles (4-5 minutes de cuisson suffisent).
Immédiatement après cuisson, égouttez les nouilles une première fois puis passez-les sous l’eau froide : l’idéal est de les frotter sous le jet d’eau fraîche, directement à la main. Attention à ne pas vous brûler ! Puis, bien égoutter à nouveau.
Dans un grand saladier, déposez les nouilles, versez la sauce et bien mélanger pour qu’elles soient uniformément nappées.
Il est déjà temps de dresser ! Dans des assiettes creuses ou des bols individuels, déposez une portion de nouilles puis surmontez-la de julienne de concombre, d’une moitié d’œuf dur et saupoudrez de graines de sésame. C’est prêt ! Bon appétit !
Découvrez notre circuit en Corée du Sud : Au pays du Matin calme
Au cours d’un périple, d’une balade ou d’une croisière, les pays d’Asie se dévoilent avec toute la simplicité qui les caractérise, entraînant les curieux à rencontrer des peuples lacustres, à visiter des monastères suspendus et à assister à de mémorables fêtes traditionnelles.