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La Ny Carslberg Glyptotek – Danemark

Par Flavie Thouvenin

Régulièrement classée parmi les villes les plus agréables à vivre (cette année encore, elle est arrivée à la deuxième place du classement mondial établi par The Economist !), Copenhague laisse incontestablement un petit goût de reviens-y dans la bouche du touriste qui s’y aventure. Avec son agréable centre-ville pavé de rues piétonnes, ses nombreux espaces verts, cette capitale à taille humaine séduit autant pour ses clichés de carte postale (le fameux petit port de Nyhavn aux façades colorées, la célèbre Petite Sirène à l’ancre dans la baie, ou encore les jardins de Tivoli et leur vieux parc d’attraction au charme désuet) que pour son ambiance résolument paisible. Mais l’on ne saurait passer à côté de ses richesses culturelles ! J’ai profité de mon deuxième séjour dans la perle de la Baltique pour visiter l’un des plus beaux musées du monde, la Ny Carslberg Glyptotek. Suivez-moi !

Carl Jacobsen, collectionneur passionné

À l’origine de la NY Carslberg Glyptotek figure un collectionneur d’art, Carl Jacobsen, fils de Jacob Christian Jacobsen, fondateur de la célèbre brasserie danoise Carlsberg. Passionné d’art antique, en particulier la statuaire grecque et romaine, et friand d’art danois et français, Carl Jacobsen, qui a toujours eu à cœur de partager son amour pour l’art avec le grand public, expose d’abord, à partir de 1892, dans sa propre villa et ses jardins.

Bientôt, dit-on, les sculptures y sont plus nombreuses que les arbres !, et plusieurs extensions sont nécessaires afin d’accueillir les nouveaux venus d’une collection en constante expansion. Ainsi, en 1885, la maison-musée ne compte pas moins de 19 galeries !

La nécessité d’un nouvel espace se faisant sentir, Jacobsen décide alors de faire don de l’ensemble de ses collections à l’État danois et la ville de Copenhague, à la condition qu’on lui fournisse un lieu d’exposition. C’est ainsi que le 1er mai 1897, les portes de la NY Carslberg Glyptotek s’ouvraient.

La sculpture comme horizon

Après une première longue journée de déambulation à la redécouverte de la ville, me voilà nez-à-nez face à l’imposante façade de briques rouges et colonnes de granite du musée, d’inspiration Renaissance, dont la couleur contraste avec le ciel de cette grise journée d’automne. Mais c’est à l’intérieur qu’est le spectacle !

Cette première aile, conçu par l’architecte et ami de Jacobsen Vilhem Dahlerup – déjà à l’origine des travaux dans la villa du collectionneur –, abrite des collections de sculptures modernes danoises et françaises de 1800 à 1920. On y retrouve quelques grands noms de la discipline, notamment Jean-Baptiste Carpeaux et Auguste Rodin ou encore Thorvaldsen, grand maître de la sculpture danoise. Bustes, allégories, héros de la mythologie… puissance des corps, expressivité des traits, les œuvres exposées dépeignent les tourments de l’âme humaine avec finesse et émotion. Les salles font ainsi la part belle à l’inspiration antique, en vogue dans les salons parisiens de l’Académie des beaux-arts à la fin du XIXe siècle, que Jacobsen considérait comme le plus bel âge de la sculpture après l’Antiquité.

Le goût de l’antique

La visite se poursuit par la seconde aile du musée, inaugurée en 1906, et conçue dans le style néo-classique par un autre grand architecte danois, Hack Kampmann. Elle conserve quant à elle les collections antiques léguées par Carl Jacobsen en 1899. Là encore, la part belle est faite à la statuaire et sculptures égyptiennes, grecques et romaines se succèdent dans un enfilement de salles majestueuses. Pour les amateurs d’art comme les novices, c’est un trésor qui défile sous nos yeux !

Au blanc éclatant du marbre des sculptures contrastent le bleu roi ou le rouge franc des murs peints, les mosaïques des sols et les verrières des plafonds. Outre l’extraordinaire richesse et la beauté des collections, l’agencement et l’architecture intérieure du musée offre un écrin à la hauteur de ces témoignages du passé et font de la visite un émerveillement, à l’image du hall central bâti à la façon d’un temple antique, avec ses colonnades de marbre, ses rangées de statues, et conservant en son centre les vestiges d’une mosaïque d’une ancienne villa romaine. Un véritable voyage dans le temps !

L’art pour tous

À mi-visite, une pause s’impose ! Il faut dire que pour ça, le jardin d’hiver situé à la convergence des deux ailes principales, mérite à lui seul le détour ! Sous son large dôme de verre et de fer rappelant l’architecture industrielle en vogue à la fin du XIXe siècle, palmiers et plantes plus ou moins exotiques s’épanouissent autour d’une fontaine centrale, dans une ambiance mi-méditerranéenne mi-tropicale. Une curiosité que Jacobsen lui-même avait pensé comme le point central du musée : « J’espère qu’en hiver la végétation attirera les visiteurs, et qu’en voyant les palmiers peut-être s’attarderont-ils également sur les statues ». Le collectionneur avait à cœur de faire profiter ses précieuses collections au plus grand nombre, et pas seulement à un public de connaisseurs. Un pari qui semble réussi, à en juger par le nombre de touristes comme de locaux qui s’y pressent entre deux déambulations dans les salles d’expositions.

Le triomphe de la peinture

Dernière étape : l’aile la plus récente du musée, construite en 1996 par l’architecte Henning Larsen afin d’accueillir les collections de peinture moderne de Carl Jacobsen. Sur deux étages, la fine fleur de la peinture française du XIXe jusqu’au milieu du XXe siècle et l’âge d’or de la peinture danoise de la première moitié du XIXe s’exposent. Côté français : Manet, Courbet, Monet, Toulouse-Lautrec, Berthe Morisot, Cézanne ou encore Gauguin ; côté danois, Eckersberg, Købke… les chefs-d’œuvre s’enchaînent et l’enchantement prend le pas sur la fatigue qui commence doucement à pointer le bout de son nez. Natures mortes, portraits, paysages naturels ou urbains, impressionnisme, post-impressionnisme, notre visite se clôt en beauté ! C’est confirmé : que l’on soit fin amateur d’art ou simple touriste curieux, la Ny Carslberg Glyptotek est un incontournable de la capitale danoise à ne pas manquer !

Visitez la Ny Carslberg Glyptotek à l’occasion de notre escapade Copenhague à la Saint-Sylvestre et au cours de notre circuit Danemark découverte

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Lieu de naissance de la civilisation viking, plat pays composé de terres fertiles, de côtes sablonneuses et de fjords glacés, pays scandinave qui donna au monde Tycho Brahe, Kierkegaard, Andersen, le sculpteur néo-classique Thorvadlsen, le peintre HammershøiHammershøi , le cinéaste Carl Dreyer, et les architectes Arne Jacobsen ou Jørn Utzon, le Danemark est également connu pour son art de vivre et pour ce sentiment de bien-être, cette joie communicative, ce sens de l’accueil propres à ses habitants auxquels on a donné le nom intraduisible de « hygge ». Faire un voyage culturel au Danemark, c’est donc découvrir, à travers les siècles et les œuvres, cette constante recherche de l’harmonie entre l’homme et la nature, grâce à une architecture organique, une peinture tournée vers les paysages et les intérieurs, et un design faisant du bâtiment et du mobilier une composition unifiée, adaptée au terrain et en accord avec le paysage. À Copenhague, les nombreux musées de la ville racontent cette histoire.

La Ny Carlsberg Glyptoteck, et ses collections d’antiquités égyptienne et grecque, le musée Thorvalsen où sont exposées les œuvres héroïques et monumentales du grand sculpteur néo-classique. Ou encore le musée du Palais d’Amalienborg et le musée des beaux-arts dans lequel se découvre la fameuse collection Hirschprung, riche en paysages et en scènes d’intérieur. Parmi la collection se trouvent les œuvres de Vilhelm Hammershøi, singulières et hors du temps : elles continuent de fasciner, avec leurs paysages réduits à la ligne d’horizon d’un ciel ou d’une lande et leurs intérieurs aux murs nus, devant lesquels une femme de dos lit ou médite, vivant elle aussi de la vie silencieuse et mystérieuse des choses. Un voyage culturel vous mènera aussi sur les traces d’Arne Jacobsen et du design scandinave à la ligne claire. Et vous fera découvrir le centre historique aux paysages calmes faits de canaux, de ponts et de jetées-promenades. Voici le vieux port de Nyhavn et ses maisons aux façades de bois coloré. Voici la silhouette imposante du château de Christiansborg, siège du Parlement danois qui abrite également le musée Thorvaldsen dans l’ancienne remise des carrosses royaux. Voici le palais d’Amalienborg, résidence d’hiver de la famille royale, ses façades néo-classiques au bel ordonnancement régulier et ses intérieurs où les ors et les blancs se marient dans les bas-reliefs, les frises et les stucs. Voici, enfin, le Rosenborg construit entre 1606 et 1634 par le roi Christian IV pour être un château de villégiature : il domine la ville de sa silhouette élancée et de ses pignons à volutes caractéristiques du style flamand du début du XVIIe siècle. Le château, qui rassemble aujourd’hui les collections royales des souverains danois, fut le premier lieu de visite en Europe à offrir un parcours chronologique sous la forme de « period rooms ».

Sur l’île de Sjælland, un voyage culturel vous mènera à la cathédrale de Roskilde classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Vaste basilique à vaisseaux en brique rouge, elle fut édifiée vers 1170. D’abord de style roman, elle subit par la suite l’influence du gothique et demeure un témoignage exemplaire des premières utilisations de la brique dans les grands édifices religieux d’Europe du Nord. Au cours des siècles, l’édifice originel s’est vu adjoindre des chapelles et des porches destinés à commémorer la royauté danoise, chacun dans le style architectural de leur époque. Mausolée de la famille royale, la cathédrale offre ainsi un condensé remarquable de l’histoire de l’architecture européenne. 

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